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L’AUTRE CÔTÉ DE LA MÉDAILLE

Rédigé par: Mathieu Hudon (@mathhudon) Montréal - 17 Juin 2020

On le sait, chacun a vécu son confinement de façon différente. Certains ont fait du pain ou des cours en ligne, d’autres ont fait du sport comme jamais ou ont regardé toutes les dernières nouveautés de Netflix. Chacun son rythme, pas de pression ici.

Il y a quelques semaines, j’écrivais ces mêmes lignes. Cette fois-ci, j’ose les écrire au passé, puisque nous sommes présentement en période de déconfinement. Déconfinement graduel, qui permet certains rassemblements et l’ouverture des restaurants, mais où la distanciation physique est toujours de mise. Déconfinement où certains travaillent encore d’arrache-pied pour, justement, qu’on puisse se déconfiner et retrouver un semblant de vie normale.

Dans un désir de gratitude et de reconnaissance, je veux mettre la lumière sur toutes celles et tous ceux qui ont été au front pendant que plusieurs d’entre-nous devions rester à la maison. Et qu’on trouvait ça difficile de rester à la maison.

Récemment, mon amie Gabrielle a publié un statut sur Facebook. Un long statut. Tsé, le genre de statut où tu dois cliquer « Afficher la suite » pour le voir au complet. On a toujours un petit doute quand ça arrive. Je clique ou pas? Souvent, ça vaut la peine. Dans ce cas-ci, ça a plus que valu la peine.

Il faut savoir que Gabrielle travaille depuis mars dans un CHSLD, situé dans les Laurentides.

Je me rappelle du moment où elle nous a annoncé qu’elle quittait son confinement pour aller prêter main-forte au personnel d’un centre hospitalier. Elle nous a simplement glissé qu’elle ne pourrait pas être présente au Zoom hebdomadaire de la semaine suivante (une époque qui semble si lointaine) puisqu’elle s’était inscrite à la fameuse plateforme Je Contribue et avais reçu un appel qui retenait ses services. Tout le monde semblait surpris / fier / intimidé / reconnaissant envers elle. Elle, qui a su se rendre utile.


                                                                                                               Crédit photo: Ève St-Germain

Gabrielle étudie en Communications, mais, comme elle l’a écrit, elle est « une fille qui ne s’y connaît pas en soins, mais un peu en humains ». Et, c’est ça le point commun de ces préposés aux bénéficiaires, travailleurs sociaux, infirmiers, infirmières, médecins et autres professionnels de la santé qui ont cessé de compter les heures : la bonté et l’humanité.

Les présentations d’usage maintenant faites, revenons au statut de Gabrielle. Bien consciente et aux faits des atrocités et de la situation dans les CHSLD, elle a voulu montrer l’autre côté de la médaille. Le côté des humains, qu’on oublie parfois aux profits de chiffres et de statistiques. C’est avec cette idée en tête qu’elle a partagé un « Recueil de phrases entendues dans un CHSLD en temps de COVID-19 ». Et, c’est ça le plus touchant : les mots de ces aînés. Des phrases qui peuvent être « dépourvues de logique, infiniment tristes, trop mignonnes et pleines d’amour à la fois ». En voici quelques exemples :

Personnellement, j’ai voulu utiliser cette tribune pour partager le beau dans tout ce sombre moment. Parce qu’il y a du beau, même si des fois, il faut chercher un peu plus loin. Il y a du beau, mais aussi du bon. Des bonnes personnes. Comme cette auxiliaire familiale qui est devenue l’ « amie » de ma mamie et qui l’a fait rire. Comme cette enseignante qui est devenue la prof de tous les jeunes écoliers. Comme ce restaurateur qui a cuisiné pour les plus démunis. Comme toutes celles et tous ceux qui nous ont permis de vivre cette pandémie de plus belle façon.

En finissant, j’ai une pensée pour ceux et celles que nous avons appelés nos « Anges gardiens ». Je pense qu’on pourrait peut-être les appeler nos « Sauveurs ».

Voici l’intégralité du statut de Gabrielle juste ici! 

Merci.

Bon déconfinement à tous!

Math (@mathhudon)

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